- scélératesse
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• XVIe; de scélérat♦ Vx ou littér. Caractère, comportement de scélérat. ⇒ méchanceté, perfidie. Judas, « l'étalon invariable de la scélératesse » (Suarès).♢ Une, des scélératesses. Action scélérate. Commettre une scélératesse.Synonymes :- noirceur- perfidie- vilenie⇒SCÉLÉRATESSE, subst. fém.Vieilli ou littér.A. — Au sing. Caractère, comportement de scélérat; méchanceté, perfidie. Des boulangers qui avaient la scélératesse de vendre à faux poids (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 110). [Louis Bonaparte] était envieux de la grosseur des grands crimes (...). La gredinerie qui veut être aussi grosse que la scélératesse, un Néron petit s'enflant en Lacenaire énorme, tel est le phénomène (HUGO, Hist. crime, 1877, p. 88).B. — Au sing. ou au plur. Action scélérate ou digne d'un scélérat. Synon. perfidie, vilénie. Commettre une scélératesse. La lettre anonyme, comme la plupart des viles scélératesses de ce genre, était une arme plus fatale et plus meurtrière que ne l'avait présumé son infâme auteur (FEUILLET, Camors, 1867, p. 248). M. Sariette songea aux francs-maçons (...). M. l'abbé Patouille les jugeait capables des plus noires sclératesses et croyait qu'ils méditaient (...) la ruine totale de la société chrétienne (FRANCE, Révolte anges, 1914, p. 30).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: sceleratesse; dep. 1740: scélératesse. Étymol. et Hist. 1. av. 1615 « comportement de scélérat » (E. PASQUIER, Les Recherches de la France, III, 7, éd. 1621, p. 177); 2. 1690 « acte de scélérat » (FUR.). Dér. de scélérat; suff. -esse. Fréq. abs. littér.:116.
scélératesse [seleʀatɛs] n. f.ÉTYM. 1560; de scélérat.❖♦ Vx ou littéraire.1 La scélératesse : caractère, comportement de scélérat. ⇒ Méchanceté, perfidie. || Judas, étalon (2. Étalon, cit. 3) de la scélératesse. || La douceur que la ruse donne à la scélératesse (→ Haut-le-cœur, cit. 3).2 (XVIIe). || Une, des scélératesses. Action scélérate. || Commettre une scélératesse (→ Loin, cit. 9).0 — Cet ami sûr, instruit de tout (…)— C'est lui !— Ô scélératesse infernale ! Avec quel art il m'avait engagé !Beaumarchais, la Mère coupable, IV, 18.
Encyclopédie Universelle. 2012.